FNI vs SIV
Le FNI ou Fichier National d’Immatriculation est l’ancien système d’immatriculation français. Il a vu le jour en 1950 et a pris fin en 2009, car il est devenu obsolète. À l’époque, il était possible de choisir son numéro de plaque d’immatriculation au moment de demander sa carte grise.
Néanmoins, sous réserve de connaître une personne en préfecture ou garage, il était possible de choisir sa combinaison de chiffres ! Le système étant géré au niveau départemental, cette pratique est assez répandue.
Comme notifié plus haut, le FNI a duré de 1950 à fin 2009. Ensuite, nous avons eu droit au SIV qui vient donc remplacer le FNI. Ce Système d’Immatriculation des Véhicules a vu le jour un 15 avril 2009 et propose des numéros au format :
- AA – 123 – AA
- Deux lettres, un tiret, trois chiffres, un tiret et puis deux lettres
Le SIV peut donc être une combinaison de 7 caractères et il est dit qu’il aura une durée de validité de 80 ans.
Le numéro d’immatriculation qui vous a été attribué dès le début est définitif. Que vous changiez d’adresse, de nom ou autre information, vous ne pouvez en aucun cas changer le numéro de votre plaque actuelle.
Alors, nous retiendrons que même si cela n’était pas officiel, il était possible de choisir son numéro d’immatriculation avec le système FNI. Mais, depuis l’arrivée de la SIV, il n’est plus possible de le faire.
Plaque noire autorisée ou non ?
De 1950 à 2009, les plaques d’immatriculation disposaient (parfois) d’une eurobande sur le côté gauche tandis que la combinaison de chiffres et de lettres défilait à un rythme propre à chaque département.
Jusqu’en 2007, la plaque arrière était à fond jaune, avant de passer au blanc. Pourtant, le blanc ou le jaune pouvait être disposé sans aucun soucis, quelle que soit l’année d’immatriculation. Mais depuis le SIV (et donc actuellement), les plaques sont désespérément blanches, avec une eurobande de chaque côté
Les plaques d’immatriculation à fond noir, quant à elles, étaient montées jusqu’en 1993. Depuis, elles sont été remplacées par le blanc et le jaune. Très appréciées, les plaques noires sont désormais rares dans nos rues.
Pour savoir si les plaques d’immatriculation à bandes noires sont légales, le plus simple est encore de se référer aux textes législatifs puisque ce sont eux qui font foi. À ce sujet, il faut lire attentivement l’arrêté du 9 février 2009 fixant les caractéristiques et le mode de pose des plaques d’immatriculation des véhicules. Ce qu’il faut en retenir, c’est que la couleur bleue des eurobandes est obligatoire. Et cela, aussi bien pour celle de gauche, qui comprend le « F » et les douze étoiles de couleur jaune… Que celle de droite avec l’identifiant départemental (dont le choix libre) et le logo régional qui correspond. Il n’est donc pas légal d’avoir des bandes noires sur les côtés d’une plaque minéralogique.
Choisir son numéro
Même si en France, il n’est pas possible de choisir son numéro d’immatriculation, ce n’est pas le cas ailleurs (Luxembourg, Allemagne, Royaume-Uni, etc.).
Dans de nombreux pays à travers le monde, les automobilistes disposent de la possibilité de choisir leur numéro de plaque d’immatriculation, contre monnaie sonnante et trébuchante, cela va sans dire. Ainsi, certaines plaques d’immatriculation peuvent devenir extrêmement prisées dans certains pays et valoir des millions (!). C’est notamment aux Émirats Arabes Unis que les plaques à un chiffre sont synonyme de richesse et de statut social avec une envolée phénoménale des prix d’achat.
Au Luxembourg, il est possible, moyennant 50 € supplémentaires, de choisir librement sa plaque d’immatriculation personnalisée. En Grande-Bretagne, le gouvernement demande 80 £. Pour certains numéros, il organise même des enchères. Par exemple, le numéro 5555 A est actuellement coté à 3000 livres sterling. En Belgique, les autorités ne demandent pas moins de 1000 €.
Pourquoi changer de numéro d’immatriculation ?
Si votre véhicule dispose encore d’un ancien numéro d’immatriculation du système FNI, vous avez tout à fait le droit de demander une nouvelle immatriculation SIV
Si votre véhicule est déjà immatriculé dans le nouveau système SIV, cela se complique. En principe, il est impossible de changer l’immatriculation d’un véhicule vu que celle-ci est attribuée, par définition, pour toute la durée de vie de la voiture, moto, etc.
Il y a tout de même une exception : en cas d’usurpation de plaques. Dans ce cas, l’État vous autorise à demander une nouvelle immatriculation, afin d’éviter de continuer à recevoir des PV par le véhicule qui circule à l’aide de la doublette. Mais attention, vous devez prouver que vous êtes victime d’une usurpation de plaque, par exemple en présentant à la préfecture la photo du radar automatique montrant un autre véhicule que le vôtre qui arbore vos plaques.
Toutes les combinaisons sont-elles possibles avec le SIV ?
Au regard de certaines combinaisons malheureuses, certaines lettres ne sont pas attribuées. C’est le cas par exemple du « I » et du « O » exclus pour ne pas les confondre avec les nombres 1 ou 0. De même, la lettre « U » est supprimée pour éviter tout risque de confusion avec le V.
De même, l’association des deux lettres SS est également interdite. En effet, le Code Pénal « réprime le port ou l’exhibition d’insignes emblèmes rappelant ceux d’organisations ou de personnes responsables de crimes contre l’humanité ».
L’attribution de numéros de plaque d’immatriculation étant gérée automatiquement par le système d’immatriculation des véhicules (SIV), il est possible de tomber sur une combinaison pouvant amener à sourire. Parmi les 289 341 840 possibilités existantes, certains véhicules peuvent en effet hériter d’associations telles que « PQ », « KK », « WC », « PT », « PD » du côté des lettres ou encore « 069 » et « 666 » du côté des chiffres.